Les faux arguments de l’industrie cosmétique conventionnelle

arguments trompeurs et erronés de l'industrie cosmétique conventionnelle

L’engouement des consommateurs pour les solutions cosmétiques naturelles est réel et cette tendance de fond du marché n’est pas sans inquiéter les grands acteurs de l’industrie cosmétique conventionnelle. Ceux-ci y réagissent de deux façons concomitantes et apparemment contradictoires :

  • d’une part en tentant eux-mêmes d’investir ce marché porteur, en proposant des produits qui n’ont souvent de “naturel” que le nom ou le packaging,
  • d’autre part en tentant de minimiser les effets nocifs des composants chimiques qu’ils utilisent dans leurs produits, à grand renfort d’arguments soi-disant imparables… mais souvent erronés et trompeurs.

Je vous propose aujourd’hui de voir quelques-uns de ces faux arguments utilisés par l’industrie cosmétique, qui brouillent l’esprit des consommateurs au point que nombre d’entre eux ne savent plus très bien qui croire et que penser.

 

“La règlementation cosmétique étant très stricte en Europe, si ces produits sont autorisés, c’est qu’ils ne sont pas dangereux”

La règlementation cosmétique, européenne notamment, est en effet plutôt rigoureuse ; il faut évidemment s’en réjouir, même si poussée à son extrême, elle peut parfois décourager certaines initiatives louables en faveur d’une cosmétique plus simple et naturelle, émanant de petites structures ne disposant pas des mêmes moyens financiers que les gros laboratoires.

Pour autant, cette réglementation, aussi stricte soit-elle, ne constitue pas un rempart absolu et il est important d’en être bien conscient.

Principalement, parce qu’elle intervient souvent avec un temps de retard par rapport aux études scientifiques, et que ce qui est perçu comme « sans danger » aujourd’hui, peut demain être considéré suspect ou carrément toxique, suite à de nouvelles études, voire des cas cliniques.

D’ailleurs, lorsqu’une substance finit par être interdite, elle est bien souvent remplacée par un autre composant qui peut se révéler rapidement tout aussi toxique que le précédent, si ce n’est plus. Nous y reviendrons plus loin.

Pire encore : savez-vous que le lobby de l’industrie cosmétique est à ce point puissant, que même lorsque l’usage d’une substance est formellement reconnu comme étant potentiellement risqué, les fabricants disposent quand même d’un délai confortable pour modifier leurs formules et trouver des composants de substitution. Si bien que nous pourrons encore trouver ces produits sur le marché pendant de longs mois… Vous avez dit «principe de précaution » ?

“Les substances « à risque » ne sont présentes qu’en quantités insignifiantes”… sous-entendu : “sans danger réel pour l’organisme”

Mais si l’on considère qu’en moyenne, nous entrons chaque jour en contact avec une douzaine de produits différents (produits de beauté et d’hygiène au sens large), cela signifie que sur une année entière, notre corps est exposé à des milliers de composants nocifs pour notre santé, qui forment ensemble une véritable bombe à retardement. Cette surexposition finit par altérer notre équilibre biochimique, et nos organes dépuratifs (foie, intestin, reins) ont fort à faire et se retrouvent malheureusement souvent débordés. Est-ce que ça vous paraît toujours insignifiant ?

Et que dire des perturbateurs endocriniens, qui peuvent affecter notre système hormonal à partir de doses infinitésimales, souvent bien inférieures aux concentrations présentes dans les cosmétiques ?

Pour en savoir plus sur ce que contiennent vraiment vos cosmétiques et repérer les substances à éviter au quotidien, je vous invite à lire (ou à relire) l’article de Maud : Décrypter ses cosmétiques.

“Les cosmétiques n’agissent qu’en surface de la peau, mais n’affectent pas l’organisme »

Il est vrai que la définition “légale” d’un produit cosmétique indique que celui-ci ne doit agir qu’en surface et ne pas aller plus profond que la couche de l’épiderme (qui forme une barrière de protection).

Mais que penser alors des allégations de certaines grandes marques, qui prétendent agir efficacement sur, au hasard, les rides… à grand renfort d’acide hyaluronique ou autres collagènes par exemple, alors que l’essentiel se joue dans ce domaine, au niveau du derme, théoriquement inaccessible ?… Notre barrière cutanée serait-elle donc capable de faire le tri, et de ne laisser passer que les bonnes molécules ? Ce serait formidable mais c’est loin d’être le cas.

En réalité, notre peau absorbe bel et bien, sans distinction de ce qui est bon ou mauvais, tous les produits que nous lui appliquons dessus. Sa capacité d’absorption est telle qu’environ 60% de ces produits parviennent jusqu’à notre système sanguin ! C’est pour cette raison qu’il est important, et on ne le dira jamais assez, d’être attentif à la composition des produits qu’on utilise.

Les mentions « sans paraben » ou autres…  signifient « sans danger »

La forte médiatisation des risques liés aux parabens a conduit de nombreux fabricants à bannir de leurs formules cette famille d’ingrédients, encore très largement utilisés il y a une douzaine d’années. La mention « sans paraben » est même devenue un formidable argument commercial, tellement en vogue qu’il a fait des petits, et que les mentions « sans…» fleurissent sur les étiquettes.

Mais ne nous y trompons pas, ces substances à la « mauvaise réputation » ont bien souvent été remplacées par d’autres, tout aussi discutables, quoique moins médiatisées.

Par exemple, les parabens tant décriés (à raison) ont ainsi laissé leur place à deux autres conservateurs qui mériteraient la même attention, et qui sont utilisés massivement dans l’industrie cosmétique : le Méthylisothiazolinone (MIT) ainsi que le Phénoxyéthanol.

  • Le MIT est extrêmement irritant, et peut aller jusqu’à provoquer de l’eczéma de contact pour les peaux les plus fragiles (ce qui ne l’empêche pas d’être souvent employé dans les lingettes pour bébés).
  • Même chose pour le Phénoxyéthanol, qui en plus d’être fortement allergisant, est aussi considéré comme potentiellement cancérigène.

La prudence est donc plus que jamais de mise, et je vous recommande d’étudier d’autant plus attentivement la composition du produit si vous voyez apparaître une de ces fameuses mentions « sans ».

Rappelez-vous : un authentique produit naturel, exempt de toute substance douteuse, n’a pas besoin de le clamer de cette façon.

 

 

 

 

 

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