Il est possible de réaliser des macérâts huileux avec une multitude de plantes communes à nos jardins, qui en regorgent en juillet, par exemple avec le Lierre, le Chèvrefeuille, la Lavande, le Lys blanc, le Millepertuis, la Consoude, la Pâquerette, la Rose, le Souci… Je vous propose de vous apprendre à fabriquer les vôtres.
Un macérat huileux de plantes à froid, c’est quoi ?
C’est une infusion à froid, pendant un certain temps, de plantes, ou parties de plantes, sèches ou fraiches, dans un liquide, support. Ce support va extraire les principes actifs des plantes, transmettant au support, leurs propriétés spécifiques.
On peut faire également des macérations dans de l’huile, à une température de 40° maximum pendant une dizaine de jours.
Les macérats peuvent se faire dans l’eau, ou dans l’alcool, ou dans la glycérine ou dans une huile fine.
Les macérâts huileux sont les plus adaptés aux massages ou pour protéger des zones endommagées, par exemple, comme après un coup de soleil.
Comment créer un macérat huileux ?
Les techniques sont diverses et controversées !
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L’exposition en plein soleil, ou dans l’obscurité ?
Laisser le macérât à la chaleur et en pleine lumière avec le risque d’oxydation et donc que les huiles rancissent est un inconvénient majeur.
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Utilisation de plantes fraiches ou sèches ?
L’avantage de l’utilisation des plantes fraiches est la préservation plus importante des principes actifs, mais d’un autre coté, il y a un risque de fermentation !
Certains vous diront même que les macérats ne se font qu’à partir de plantes sèches.
En ayant fait les 2 types de macération avec plantes fraiches, ou sèches, j’ai eu un meilleur résultat en prenant les plantes sèches, donc j’opte dorénavant pour la fabrication du macérât avec les plantes sèches.
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Quelles huiles utiliser ?
Le choix de l’huile végétale est primordial car il faut tenir compte :
– De l’efficacité d’extraction par l’huile des principes actifs (toutes les huiles seraient à peu près équivalentes) ;
– De la stabilité des huiles vis-à-vis de l’oxydation (grosses différences entre les huiles).
Préférer les huiles végétales les plus saturées en acides gras car seront moins sensibles au stress oxydatif, tout en gardant des huiles qui ne figent pas, car dans ce cas, difficile à travailler.
L’huile d’Olive bio, désodorisée est un bon compromis, l’huile de Tournesol même si polyinsaturée, est également riche en vitamine E antioxydante, donc peut être utilisée sous certaines conditions.
On peut également mélanger plusieurs huiles végétales, tout dépend de la future utilisation.
– De la viscosité de l’huile, de sa rapidité d’absorption et de la sensation sur la peau qui ne sont pas à négliger.
Évidemment, préférez des huiles de qualités biologiques vierges, de première pression à froid.
La préparation d’un macérât huileux en pratique
Après beaucoup de recherches et de tests, de questions sur l’oxydation et sur les informations de la lune, du soleil, des constellations que l’huile enregistre, j’ai fini par trouver un compromis, et je vous livre cette recette :
À partir de mi-juin, je scrute mon jardin à l’affût de plantes que je recueille pour faire des macérats.
Je suis particulièrement attirée par les fleurs de Lys blanc.
Je choisis des huiles végétales Bio, première pression, stables, que je mélange :
HV de Noyaux d’Abricot, HV d’Argan, d’Olive et de Tournesol même si un peu moins stable.
Je fais sécher les plantes ou parties de plantes recueillies.
Je place la plante sèche dans un bocal en verre.
Je recouvre avec l’huile d’Olive ou un mélange d’huiles.
Je place du papier sulfurisé tenu par un élastique sur le dessus du bocal.
Certains ferment hermétiquement mais l’inconvénient, dans ce cas, est que l’huile ne respire pas et l’humidité ne s’échappe pas.
Je remets de l’huile le lendemain, si la plante en a absorbé beaucoup et la recouvre d’huile.
Puis je mets ce bocal dans un sac en papier épais qui évitera de laisser passer la lumière, devant une fenêtre ou dehors de manière à ce que le bocal reçoive plusieurs fois par jour le soleil et la lune, tout en n’étant pas dans une forte chaleur en continu (éviter par exemple les vérandas).
Cela permet de recevoir les informations du soleil et de la lune, tout en évitant que les UV détruisent les composants actifs de la plante et oxyde l’huile végétale.
Je remue de temps en temps.
Après 1 mois, je vérifie que l’huile n’a pas ranci, et je verse le mélange sur un tissu propre au-dessus d’un saladier en verre, je forme un baluchon avec les pointes du tissu et j’essore.
Je laisse décanter 24h et je récupère le macérat (sans l’eau si par décantation, il y en a).
Je mets quelques gouttes de vitamine E antioxydante et verse ma préparation dans un flacon en verre si possible marron, bleu ou violet.
Je conserve dans un endroit à l’abri de la chaleur et de la lumière.
Utilisation d’un macérat huileux
Les plantes bien que naturelles ne sont pas inoffensives.
Se renseigner sur les propriétés des plantes dont on souhaite faire un macérat, les utiliser avec modération, connaître leurs effets indésirables et précautions d’emploi.
Utilisation possible pour les massages, huiles pour cosmétique maison, base pour préparer des crèmes, laits…
Les macérats sont utiles depuis la nuit des temps pour toute la famille.
Le macérat de Souci par exemple, efficace pour calmer l’inflammation des coups de soleil, légères brûlures de la vie quotidienne.
Personnellement, je prépare des macérats de Fleurs de Lys blanc ou de Pâquerette, par plaisir, pour leurs propriétés reconnues au niveau de la peau et aussi par économie, car ces deux macérats dans le commerce ont un certain coût surtout en Bio.
Préparez-vous pour le printemps 2018 !
Pensez déjà aux bocaux en verre, à l’achat des huiles végétales vierges, au sac en papier épais et il ne vous restera plus que la cueillette en temps voulu.
Au fil de l’année, vous retrouverez les propriétés de certains macérâts et leurs utilisations.
Grâce aux ateliers et formations, j’aide à une prise de conscience pour apprendre à nourrir sa peau sainement, et naturellement.
Les thérapies énergétiques et le décodage biologique sont des aides aussi ,pour comprendre le sens des maladies et en particulier les problèmes de peau.
Chouette votre article merci! Moi j en fait au milleperthuis (fleurs fraiches) pour les brûlures ça marche hyper bien.. à la rose pour le visage (fleurs sèches), rides etc.. et camomille (sèches) pour les rougeurs… j utilise l huile d olive et je rajoute un peu d huile d argan et de la vitamine E… et depuis peu je les conserve au frigo, facile à appliquer et se conserve bien.
J aimerai en faire avec du chèvrefeuille… a voir pour quelle utilisation…
Bonne continuation
Audrey
Merci pour l article. Je vais aussi essayer les macerat car je fais un peu de jardin… sous quelle forme pouvons trouver la vitmine E svp? Merci. Emmanuellz